Six chansons simples et compliquées

A jamais je continue
De tomber amoureuse
Des nues d'où je suis venue,
Je me sens fort chanceuse
D'avoir atterri ici
Sur votre champs de bataille
Mon seul doute si je fuis
C'est de n'être pas de taille

Je ne veux pas faire la morale
A vous qui me jugez fous
Mais n'est ce pas plus normal
De s'étonner de tout
Parfois je sens le désespoir
Mais ce n'est que momentanée
Aussitôt je ferme le tiroir
J'aime être impressionnée

On peut douter de beaucoup
On peut aussi lâcher le harnais
Chaque drame vaut son coup
La fin personne ne la connait
Et si ca rend un homme chic
D'être creusé par une impasse
La fierté de mordre sur sa chique
A moi me lasse

Si un blanc me tourne le dos
J'invite un noir le soir du bal
Je n'aurai le regard dans le dos
Que des femmes qui se croient fatales
Et qui l'ennui en poche
Me diront de me laisser faire
Dealeuse de clone et de reproche
Par la loi du père
Celui là ne cherche pas plus loin
Que le bout de son nez
Des milliers d'angles sous la main
Lui ferait presqu'aubier le premier
Tout l'amour qu'une présence
Est capable de provoquer
La seule cause de notre existence
A prendre et à donner

Tout l'amour qu'une présence
Est capable de provoquer
La seule cause de notre existence
A prendre et à donner

Qui tourne l'aiguille
Qui tourne la terre
Qui tourne l'énigme
Qui tourne la terre

Qui tourne la clé
Qui tourne la page
Qui tourne l'impôt
Qui tourne la tournure

Qui tourne la roue
Sur ses mains, sur ses pieds
Qui tourne la pupille
Quand elle en a vu assez

Il n'y a pas de progression
Pas de régression
Tout est en révolution
Qui tourne la cassette

Face A ou face B
Qui tourne la casquette
Sur ta chaise bien vissée
Une crolle de tes cheveux

Dans la perceuse de ses prises
Formant une jolie tresse
L'attraction a son emprise
Qui tourne la langue

Sept fois dans la bouche
Malheureusement la chance
Tourne aussi alors on danse
Et ont fait tourner les serviettes

Comme des petites girouettes
Nous sommes en rébellion
Sans rien dans notre assiette
Côté cours, ou côté paix

Retournent notre veste
Elle tourne la lune
Se tait et puis se montre
Elle tourne la fortune

Qui est la bombe qui nous
Rendra fécondes
J'entends le rythme tourner
Elle tourne dans la ronde

Elle tourne autour des flammes
Elle tourne toutes les femmes
Les étoiles en spirale
Suivent Fibonacci

Galilée nous dit merci
Tournent Louise et Michel
Surtout leurs idées
Elles tournent les reines

Elle tourne perdre haleine
Elle tourne l'alliance
Sur la main de la mariée
Mais demain la liberté

Va la lui ôter
Elle tourne la gloire
Elle tourne la renommée
Les trois grâces de l'histoire

Vont tout rééquilibrer
Retournons dans l'arène
Tissés comme de la laine
Battons à perdre haleine

Tourne la chaîne
Tourne la machine
Tourne la lune
Elle tourne la lune

Je suis une éternelle impatience
Je refuse de faire queue
Dans votre file d'attente
Ma petite, si tu es sage,
Tu auras ta gamelle
Mais moi je sais que
Ce qui boue dans vos casseroles
C'est du fiel d'un autre âge
Non, je n'attendrai pas
Que votre heure soit venue
Je veux vivre d'amour et d'eau fraîche,
Et pas même le meilleur cru
Ne pourra racheter le temps que j'ai passé sous Venus
Je me suis souvenue quand ton nom
Est survenu, la guerre, Jésus qui l'eu cru
Je suis une éternelle impatience
Ce qui se passe sous terre,
Je le laisse aux insectes et aux plantes

Moi, je fous ma vie en l'air,
Mes yeux voyagent sans arrêt,
Sans faire halte à aucune station
Le soleil brûlera tout le monde,
C'est dit dans les vers de Prévert
Les arbres vivent à leur rythme
Rechignent à se dépêcher
Et si leurs fruits me font de l'œil
Comme Balou, je n'en ferai qu'une boucher

Je vis l'instant présent,
Pourquoi tu veux m'en empêcher
Le circuit court, c'est pêcher, la perche
Pas aller au supermarché
Je suis une éternelle impatience
Pour me guérir il faut des ailes
Accroché à tes pieds,
Petit mercure, tu vas glisser

Regarde bien ta mère,
Apprends à les utiliser
L'âme refroidit des commentaires,
Tes nike air, tu peux t'en passer
Patience, regarde maman,
Tout ce que je sais faire
Bébé, je t'aime instinctivement,
Mais j'ai autre chose à faire

Car pendant que tu grandis,
Des gens plus grands que toi font la guerre
Et la guerrière que je suis,
A juré de ne plus se laisser faire
Patience, mais pour qui ?
La dernière fois qu'on m'a fait taire
C'était mon père, mon frère, mon mari
Qui m'ont dit « Silence, petite, on gère

Reste tranquille à la maison,
On va finir le travail
Et apprends bien ta leçon
On dirige, toi tu digères »
Et lorsque je suis sortie
De la chambre où j'avais fermé
Les rideaux de mon esprit
Protégeant ma paix intérieure

J'ai vu la poudre et les canons
Des chômeurs par millions
Rêvant d'une vie de patron,
Tout cela m'a soulevé le cœur
Je me suis fait prendre par derrière,
Mais j'ai gardé les yeux ouverts
Dans le reflet de la télé,
Je pouvais voir la société

Et le visage de mes bourreaux
Qui se grattaient les couilles
Bien qu'attendris par ma petite bouille,
Devais-je avoir pitié d'eux?
Je suis une éternelle impatient,
Je ne vais pas m'excuser
Pour agir, j'ai besoin de comprendre
Et pour comprendre, je dois oser
Et si ma présence vous dérangez,
Et celle du petit gars dans mes pattes
Sachez qu on continuera pas à pas
Mais après le trépas à nous imposer
Je suis éternel, impatiente,
La manif c'est aujourd'hui
La ville qu'ils se sont construit,
Qui veut encore s'en occuper
Et si c'est maintenant que ça me démange,
Alors j'irai gratter le pavé
A la recherche de l'herbe que
Sous le pied vous m'avez coupé

Les pissenlits qui poussent dans la cour sont très jolis
J'en ai cueilli pour les offrir à toute ma famille
À mon père, à mon frère, à ma soeur, à ma mère et surtout à ma grand-mère
Elle vit dans son lit ne se lève que pour faire pipi

Je lui offre des pissenlits pour lui faire croire qu'elle est sortie
Pour faire plaisir à ma grand-mère, je l'emmène au grand aiiiir
Des pissenlits qui poussent dans la cour sont très jolis
J'en ai cueilli pour les offrir à toute ma famille

À mon père, à mon frère, à ma soeur, à ma mère et surtout à ma grand-mère
Elle vit....

Pin-pon, pin-pon, voilà les pompiers
Pin-pon, pin-pon, qui vont se marier
Ils vont se marier, qui ça
Tous les pompiers, hurra

Laissez-les passer, où ça
Dans mon feu de joie
Pin-pon, pin-pon, voilà les pompiers
Pin-pon, pin-pon, qui vont se marier

Ils vont se marier, qui ça

La Vallée des Rois s'étend devant moi, j'en ai connu trois
Le quatrième par une caresse m'a dit, sans maladresse, qu'est-ce que tu fais là
La cinquième était une femme souveraine, sans être reine
Elle allait vers un plus haut destin

Au-dessus du roi soleil et des féministes, elle grattait dans la terre
Pour trouver des merveilles à vendre aux arrivistes
Mais moi je ne suis qu'une mère qui raconte des histoires
Avec tant d'ardeur que le soir

Son petit cœur les vit, tellement point d'y croire
Et qu'elles se réalisent
Tous les louis et les Louise les Richard les, François, Henri et Elisabetta
Sont la preuve par trois que quand je te vois, j'ai foi en toi

Ce qui se passe la nuit, magique et féerique
Les contes dans ta tête s'amarent durs comme fer
Et depuis mon antre ou tu entrais en vie
Je suis devenue l'encre de toutes tes envies

Qu'elles tanguent en surface, mais jamais ne chavirent
Que la mer se calmasse et que lâche enfin la bride
Dans une ultime discorde, dénouons cette corde
La transe de nos désirs communs ne peut survivre

Car je suis ta mère qui te raconte des histoires
Avec tant d'ardeur que le soir
Mon petit coeur les vit, tellement point d'y croire
Et qu'elle se réalisent tous les louis

Et les louises les Richard les François, les Margaux
Et les jambes de bois, sont la preuve par trois
Que quand je te vois, tu fais ma loi
Et les louis et les richards, les François, les Margaux

Et les jambes de bois, sont la preuve par trois
Que quand je te vois, j'ai foi en toi
De la tombe de Clovis, aux clôtures d'Alésia
Des palais de Memphis, aux igloos d'Alaska

J'irai tout visiter la mémoire des lieux en poche,
Pour te la graver et te rendre le monde proche
Toi qui, peu à peu, te détaches
Et si ta Terre, l'univers devenait ton immense point d'attache

Pourquoi revenir là où l'on nait
Le voyage est trop vaste, tracasse, je connais
Car je suis ta mère
Et toutes ces histoires sont désormais loin derrière toi

Les sens éveillés pars rencontrer
Ceux qui te feront grâce dans leur contrée
Et les louis et les louise les Richard, les François, les Margaux
Et les jambes de bois, sont la preuve par trois

Que dans ton regard, le monde a foi en toi
Et les louis et les Louise, les Margaux
Et les jambes de bois, sont la preuve par trois
Qu'un jour tu verras ton désir fera loi

Je me rassure à plaie ouverte
Sous les sussures de tes mains vertes
Que tes bois savants questionnent l'existence du prolongement de tes doigts
Fais couler la semence, et puis oublie-moi

A l'orée des bois, mon petit bonheur la chance
Le petit bonheur la chance

La Meuse qu’on voit trembler le long des quais brumeux.

A des reflets ardents , La Meuse…des reflets cuivrés comme du pocket au pomme

La Meuse dont les reflets entonnent un air joyeux

Sous la voûte voilée des cieux

Appelle le soleil qui se cache

Voyez une moue de thon sur la berge rivée

Voyez l’absence d’horizonSous un Pont crèchent les bergers

Dieu Celte redonne ses racines

Au peuple du cours d’eau

La culture latine est un fardeau

Aux coeurs burons comme le français pour un wallon

Li Muse dont les reflets dosent comme des t chaffets

Sous le Cîr non bin bé

Li Muse frère li solo qui roupille ses arduous Li Muse

Voyez une mine de Charbon verser sa bile dans la vallée

Voyez l’absence d’horizon sous un pont crèvent les bergers

La Meuse qu’on voit trembler le long des quais brumeux

A les reflets ardents des grands appartements

Eclairés comme des regards d’enfants….

La Meuse….