A jamais je continue De tomber amoureuse Des nues d'où je suis venue, Je me sens fort chanceuse D'avoir atterri ici Sur votre champs de bataille Mon seul doute si je fuis C'est de n'être pas de taille
Je ne veux pas faire la morale A vous qui me jugez fous Mais n'est ce pas plus normal De s'étonner de tout Parfois je sens le désespoir Mais ce n'est que momentanée Aussitôt je ferme le tiroir J'aime être impressionnée
On peut douter de beaucoup On peut aussi lâcher le harnais Chaque drame vaut son coup La fin personne ne la connait Et si ca rend un homme chic D'être creusé par une impasse La fierté de mordre sur sa chique A moi me lasse
Si un blanc me tourne le dos J'invite un noir le soir du bal Je n'aurai le regard dans le dos Que des femmes qui se croient fatales Et qui l'ennui en poche Me diront de me laisser faire Dealeuse de clone et de reproche Par la loi du père Celui là ne cherche pas plus loin Que le bout de son nez Des milliers d'angles sous la main Lui ferait presqu'aubier le premier Tout l'amour qu'une présence Est capable de provoquer La seule cause de notre existence A prendre et à donner
Tout l'amour qu'une présence Est capable de provoquer La seule cause de notre existence A prendre et à donner
Qui tourne l'aiguille Qui tourne la terre Qui tourne l'énigme Qui tourne la terre
Qui tourne la clé Qui tourne la page Qui tourne l'impôt Qui tourne la tournure
Qui tourne la roue Sur ses mains, sur ses pieds Qui tourne la pupille Quand elle en a vu assez
Il n'y a pas de progression Pas de régression Tout est en révolution Qui tourne la cassette
Face A ou face B Qui tourne la casquette Sur ta chaise bien vissée Une crolle de tes cheveux
Dans la perceuse de ses prises Formant une jolie tresse L'attraction a son emprise Qui tourne la langue
Sept fois dans la bouche Malheureusement la chance Tourne aussi alors on danse Et ont fait tourner les serviettes
Comme des petites girouettes Nous sommes en rébellion Sans rien dans notre assiette Côté cours, ou côté paix
Retournent notre veste Elle tourne la lune Se tait et puis se montre Elle tourne la fortune
Qui est la bombe qui nous Rendra fécondes J'entends le rythme tourner Elle tourne dans la ronde
Elle tourne autour des flammes Elle tourne toutes les femmes Les étoiles en spirale Suivent Fibonacci
Galilée nous dit merci Tournent Louise et Michel Surtout leurs idées Elles tournent les reines
Elle tourne perdre haleine Elle tourne l'alliance Sur la main de la mariée Mais demain la liberté
Va la lui ôter Elle tourne la gloire Elle tourne la renommée Les trois grâces de l'histoire
Vont tout rééquilibrer Retournons dans l'arène Tissés comme de la laine Battons à perdre haleine
Tourne la chaîne Tourne la machine Tourne la lune Elle tourne la lune
Je suis une éternelle impatience Je refuse de faire queue Dans votre file d'attente Ma petite, si tu es sage, Tu auras ta gamelle Mais moi je sais que Ce qui boue dans vos casseroles C'est du fiel d'un autre âge Non, je n'attendrai pas Que votre heure soit venue Je veux vivre d'amour et d'eau fraîche, Et pas même le meilleur cru Ne pourra racheter le temps que j'ai passé sous Venus Je me suis souvenue quand ton nom Est survenu, la guerre, Jésus qui l'eu cru Je suis une éternelle impatience Ce qui se passe sous terre, Je le laisse aux insectes et aux plantes
Moi, je fous ma vie en l'air, Mes yeux voyagent sans arrêt, Sans faire halte à aucune station Le soleil brûlera tout le monde, C'est dit dans les vers de Prévert Les arbres vivent à leur rythme Rechignent à se dépêcher Et si leurs fruits me font de l'œil Comme Balou, je n'en ferai qu'une boucher
Je vis l'instant présent, Pourquoi tu veux m'en empêcher Le circuit court, c'est pêcher, la perche Pas aller au supermarché Je suis une éternelle impatience Pour me guérir il faut des ailes Accroché à tes pieds, Petit mercure, tu vas glisser
Regarde bien ta mère, Apprends à les utiliser L'âme refroidit des commentaires, Tes nike air, tu peux t'en passer Patience, regarde maman, Tout ce que je sais faire Bébé, je t'aime instinctivement, Mais j'ai autre chose à faire
Car pendant que tu grandis, Des gens plus grands que toi font la guerre Et la guerrière que je suis, A juré de ne plus se laisser faire Patience, mais pour qui ? La dernière fois qu'on m'a fait taire C'était mon père, mon frère, mon mari Qui m'ont dit « Silence, petite, on gère
Reste tranquille à la maison, On va finir le travail Et apprends bien ta leçon On dirige, toi tu digères » Et lorsque je suis sortie De la chambre où j'avais fermé Les rideaux de mon esprit Protégeant ma paix intérieure
J'ai vu la poudre et les canons Des chômeurs par millions Rêvant d'une vie de patron, Tout cela m'a soulevé le cœur Je me suis fait prendre par derrière, Mais j'ai gardé les yeux ouverts Dans le reflet de la télé, Je pouvais voir la société
Et le visage de mes bourreaux Qui se grattaient les couilles Bien qu'attendris par ma petite bouille, Devais-je avoir pitié d'eux? Je suis une éternelle impatient, Je ne vais pas m'excuser Pour agir, j'ai besoin de comprendre Et pour comprendre, je dois oser Et si ma présence vous dérangez, Et celle du petit gars dans mes pattes Sachez qu on continuera pas à pas Mais après le trépas à nous imposer Je suis éternel, impatiente, La manif c'est aujourd'hui La ville qu'ils se sont construit, Qui veut encore s'en occuper Et si c'est maintenant que ça me démange, Alors j'irai gratter le pavé A la recherche de l'herbe que Sous le pied vous m'avez coupé
Les pissenlits qui poussent dans la cour sont très jolis J'en ai cueilli pour les offrir à toute ma famille À mon père, à mon frère, à ma soeur, à ma mère et surtout à ma grand-mère Elle vit dans son lit ne se lève que pour faire pipi
Je lui offre des pissenlits pour lui faire croire qu'elle est sortie Pour faire plaisir à ma grand-mère, je l'emmène au grand aiiiir Des pissenlits qui poussent dans la cour sont très jolis J'en ai cueilli pour les offrir à toute ma famille
À mon père, à mon frère, à ma soeur, à ma mère et surtout à ma grand-mère Elle vit....
Pin-pon, pin-pon, voilà les pompiers Pin-pon, pin-pon, qui vont se marier Ils vont se marier, qui ça Tous les pompiers, hurra
Laissez-les passer, où ça Dans mon feu de joie Pin-pon, pin-pon, voilà les pompiers Pin-pon, pin-pon, qui vont se marier
Ils vont se marier, qui ça
La Vallée des Rois s'étend devant moi, j'en ai connu trois Le quatrième par une caresse m'a dit, sans maladresse, qu'est-ce que tu fais là La cinquième était une femme souveraine, sans être reine Elle allait vers un plus haut destin
Au-dessus du roi soleil et des féministes, elle grattait dans la terre Pour trouver des merveilles à vendre aux arrivistes Mais moi je ne suis qu'une mère qui raconte des histoires Avec tant d'ardeur que le soir
Son petit cœur les vit, tellement point d'y croire Et qu'elles se réalisent Tous les louis et les Louise les Richard les, François, Henri et Elisabetta Sont la preuve par trois que quand je te vois, j'ai foi en toi
Ce qui se passe la nuit, magique et féerique Les contes dans ta tête s'amarent durs comme fer Et depuis mon antre ou tu entrais en vie Je suis devenue l'encre de toutes tes envies
Qu'elles tanguent en surface, mais jamais ne chavirent Que la mer se calmasse et que lâche enfin la bride Dans une ultime discorde, dénouons cette corde La transe de nos désirs communs ne peut survivre
Car je suis ta mère qui te raconte des histoires Avec tant d'ardeur que le soir Mon petit coeur les vit, tellement point d'y croire Et qu'elle se réalisent tous les louis
Et les louises les Richard les François, les Margaux Et les jambes de bois, sont la preuve par trois Que quand je te vois, tu fais ma loi Et les louis et les richards, les François, les Margaux
Et les jambes de bois, sont la preuve par trois Que quand je te vois, j'ai foi en toi De la tombe de Clovis, aux clôtures d'Alésia Des palais de Memphis, aux igloos d'Alaska
J'irai tout visiter la mémoire des lieux en poche, Pour te la graver et te rendre le monde proche Toi qui, peu à peu, te détaches Et si ta Terre, l'univers devenait ton immense point d'attache
Pourquoi revenir là où l'on nait Le voyage est trop vaste, tracasse, je connais Car je suis ta mère Et toutes ces histoires sont désormais loin derrière toi
Les sens éveillés pars rencontrer Ceux qui te feront grâce dans leur contrée Et les louis et les louise les Richard, les François, les Margaux Et les jambes de bois, sont la preuve par trois
Que dans ton regard, le monde a foi en toi Et les louis et les Louise, les Margaux Et les jambes de bois, sont la preuve par trois Qu'un jour tu verras ton désir fera loi
Je me rassure à plaie ouverte Sous les sussures de tes mains vertes Que tes bois savants questionnent l'existence du prolongement de tes doigts Fais couler la semence, et puis oublie-moi
A l'orée des bois, mon petit bonheur la chance Le petit bonheur la chance
La Meuse qu’on voit trembler le long des quais brumeux.
A des reflets ardents , La Meuse…des reflets cuivrés comme du pocket au pomme
La Meuse dont les reflets entonnent un air joyeux
Sous la voûte voilée des cieux
Appelle le soleil qui se cache
Voyez une moue de thon sur la berge rivée
Voyez l’absence d’horizonSous un Pont crèchent les bergers
Dieu Celte redonne ses racines
Au peuple du cours d’eau
La culture latine est un fardeau
Aux coeurs burons comme le français pour un wallon
Li Muse dont les reflets dosent comme des t chaffets
Sous le Cîr non bin bé
Li Muse frère li solo qui roupille ses arduous Li Muse
Voyez une mine de Charbon verser sa bile dans la vallée
Voyez l’absence d’horizon sous un pont crèvent les bergers
La Meuse qu’on voit trembler le long des quais brumeux